Joyland

Après une déception sentimentale, Devin James se fait engager, avec d’autres étudiants, pour travailler dans un parc d’attractions traditionnel en Caroline du Nord. Ce monde est épuisant : voyante aux prédictions souvent exactes, animateurs inventifs, vies sauvées in extremis, train fantôme où une femme a été égorgée… À proximité vivent dans une luxueuse villa une femme, belle et mystérieuse, et son jeune fils visionnaire atteint d’une maladie incurable. Des indices annoncent un nouveau crime. Devin l’évitera-t-il et résoudra-t-il le mystère du précédent ? 

Écrivain fécond et polyvalent, le maître du thriller américain (Docteur Sleep, NB février 2014) décrit avec justesse ce milieu spécial des artistes du cirque « plus forains que chez forains », dont le rôle est de vendre de la joie aux enfants et aux retraités. Dans un style plein d’humour et d’amitié, il fait vibrer ce monde, ses artifices, ses obligations, qui pourtant, en 1973, s’éteint peu à peu. Il y insère habilement l’enquête sur les crimes odieux du passé. Si l’intrigue ne donne pas réellement le frisson, le roman, relevé de quelques pointes de surnaturel, a le charme de l’émotion et de la nostalgie.