Qui n’a vu ces deux joyeux lurons animant les émissions de fin de semaine pour professionnels du rire sur les chaînes dites “grand public” ? Après les spectacles, la télé puis la radio, la déclinaison se doit de passer par la BD. Cet album est donc le sous-produit des sketchs imaginés à l’origine par Élie Semoun : divers personnages récurrents se présentent devant une caméra aménagée dans une cabine du type “Photomaton” et passent l’annonce de leur choix. Chaque séquence est rapide, affûtée et, pour les dessiner, il est compréhensible que les auteurs aient choisi le format réduit du gag sur une planche ou même du gag sur trois cases. D’annonces, il n’y en a plus, seulement un “zapping” de tranches de vie sans aucun lien logique autre que d’être un gag.
L’album peine à être drôle, faisant souvent dans la grossièreté et la méchanceté, et s’il se réfère par deux fois à Geluck dont il emprunte le style de mise en page, il n’atteint pas l’élégance ni la finesse du Chat.