Juan Fortuna

ROSSIGNOL Jean-Philippe

Dans les années quatre-vingt-dix, deux frères vivent à Buenos Aires dans le quartier chic de Recoleta. L’aîné observe les frasques de son cadet : Juan, beau, doué pour tout, se tient résolument en dehors des lignes tracées par son milieu et ses parents, l’un chirurgien, l’autre styliste. Après avoir assisté à un meurtre dans un hippodrome, ses troubles s’accentuent. Son père l’envoie comme aide-soignant dans une maison de retraite, un mouroir, où il reste quatre ans. Ensuite, il se trouve embringué dans une entreprise de déstabilisation du monde politique par la corruption organisée… Après Vie électrique (NB décembre 2011), Jean-Philippe Rossignol raconte dans son deuxième roman la quête d’un homme vers l’absolu, côtoyant la folie. Pour le héros, la vie n’est qu’un passage, un jeu qu’il faut jouer seul en prenant des risques extrêmes. Le style très travaillé et sophistiqué, cru et qui veut choquer, enlève de la force au roman. Quelques fulgurances mais beaucoup d’incohérences et d’invraisemblances plombent la lecture. (M.-F.C. et N.C.D.)