Deux adolescentes, Julia et Louise, sont voisines et amies, partagent jeux et bêtises, puis rêves et sorties. Julia est féminine et jolie, Louise, brillante en classe, s’intéresse aux serpents exotiques. Cette amitié exclusive résiste, même lorsque le père de Julia s’enfuit avec la mère de Louise, les abandonnant à leur désarroi. Julia, velléitaire et ravissante, accumule les conquêtes. Louise est gauche et ne peut retenir l’intérêt d’un voisin : elle se laisse séduire par un des soupirants de Julia. Les parents sont ridicules ou infantiles, échouant à comprendre leurs enfants. Le dénouement voit la détresse triompher.
On peut regretter des situations excessives, une peinture superficielle de l’adolescence, de nombreux retours en arrière perturbant un peu le récit. Par contre le ton enlevé et la drôlerie rachètent cette description humoristique des personnages plus sensibles et moins caricaturaux que dans Le roman de Lili (NB juillet 2000). L’auteur possède un brio certain et un style moderne.