Trois p’tits chats, trois p’tits chats: trois amies s’amusent à narguer un voisin exaspéré avec cette comptine bien connue, chanson à reprendre en boucle qui amorce une réflexion sur l’infini. D’autres exemples bien choisis prolongent le raisonnement, avec une gradation dans la difficulté de perception ; un enfant qui marche devant lui et fait le tour de la Terre introduit la notion de périodicité, un tableau explique la perspective, le point de fuite et la théorie des deux droites parallèles qui se rejoignent à l’infini. Enfin, un hôtel magique, à parcourir en patinette, offre des chambres à l’infini, ne refusant aucun nouveau client – exemple emprunté à un savant du XIXe, David Hilbert : la lecture des très grands nombres devient un jeu. Un personnage accompagne les enfants dans cette difficile approche de la notion d’infini. Il est peintre – histoire de ne pas rebuter les ennemis des maths ? -, histoire aussi d’offrir une vulgarisation efficace à l’aide de représentations visuelles. Les illustrations caricaturales abondent elles aussi dans un sens faussement récréatif. On trouve de petits exercices d’application et un lexique en fin d’un ouvrage particulièrement réussi. L’auteur, enseignant-chercheur, a déjà écrit : Voyage au pays des nombres, 2007, Les mystères du hasard, 2008, La géométrie ou le monde des formes, 2009
Jusqu’à l’infini !
RITTAUD Benoît