André Rio, écrivain en mal d’inspiration, s’installe dans une auberge du petit port breton d’Étel. Tous les après-midi, il prend la mer avec un pêcheur avec qui il s’est lié. Le matin, alors que Jean-René part aux aurores pêcher la sardine, André fricote avec sa femme. Le jour de Toussaint, malgré une petite réticence du pêcheur, ils partent, temps calme, mer d’huile, André s’assoupit. Quand il se réveille, le brouillard se lève, la nuit tombe, Jean-René l’effraie avec ses macabres légendes. Panique. Enfin au port, stupeur : les rues sont désertes, les maisons vides. Qu’est-il arrivé ?
Ce premier tome de la série est une adaptation libre d’Histoires Funèbres, d’Anatole le Braz, publiée dans les Contes du vent et de la nuit (1900-1901). La voix off est extraite du texte initial. Dès les premières pages, l’ambigüité des propos, l’expressivité des regards servent cette tragédie latente où la tension va crescendo dans un face à face oppressant. Le graphisme réaliste et précis, la composition dynamique avec sa variété de plans et la mise en couleur participent pleinement à l’insolite de la situation. Réalisme et fantastique se jouent des frontières pour mieux nous égarer jusqu’au terrible final.