K.O. à Cuba

Sa mère l’a appelé Marcel parce qu’elle aimait Édith Piaf et lui est devenu champion de boxe pour lui faire plaisir. Un grand gars de 100 kg entièrement pris en charge par sa coach et des soigneurs. Quand il part à Cuba pour son prochain combat, il arrive deux jours avant sa coach. Pas pour le tourisme ! Non, les contraintes d’un sportif de compétition sont incontournables. Mais qui a dit que l’entraînement physique devait se faire obligatoirement à l’intérieur ? Il sort dans la rue et fait une étrange rencontre…  Une voix off accompagne le boxeur, comme un deuxième personnage dans l’histoire : les gants de boxe, partie intégrante du champion aux multiples médailles, jusqu’au moment où… L’album est en partie construit comme une bande dessinée. Séquences d’images, parfois même en rafales, plans rapprochés, vues panoramiques, tout est minutieusement choisi. Les dessins aux feutres de couleurs vives éclatent sur les espaces blancs de la page. Ils restituent avec humour les entraînements d’un boxeur et envoient les signaux d’un sort plus subi que choisi. Une histoire presque documentaire qui bascule dans une aventure décalée, joyeuse et tendre où le décor proche d’un carnet de voyage garde un lien avec la réalité. (A.-M.R.)