Nills accompagne son amoureuse Anaëlle dans la maison de montagne de ses parents, inhabitée depuis plusieurs années. Heureusement, c’est l’été et il fait beau. Mais les tourtereaux ne profitent pas longtemps de leur séjour bucolique. Dès la première nuit, alors que Nills admire la voûte étoilée, un grand bruit et un souffle ébranlent la maison. Par la cheminée débarquent des êtres assez monstrueux, armés et animés manifestement de mauvaises intentions. Malgré une résistance héroïque, Anaëlle est capturée. Nills se jette à leur suite, à travers le portail en train de se refermer.
Si l’on n’a pas fait attention à la couverture, explicite, on est réellement surpris par l’intrusion du fantastique dans ce week-end en amoureux. La BD alterne des moments contemplatifs, prenant le temps de savourer un cadre naturel magnifique ou de s’attacher aux gestes simples, avec des dialogues et des scènes d’action très dynamiques. La narration passe beaucoup par l’image, avec des séquences quasi muettes. On avance rapidement, intrigués par la personnalité d’Anaëlle, qui n’est clairement pas celle qu’elle prétend être, et l’on est frustré d’arriver déjà à la fin de l’ouvrage, alors que tout reste à faire pour Nills. Un tome d’exposition prometteur.