Attention danger, Kakafania, la grosse sorcière capture les rêves. Tant qu’elle dort on peut encore choisir : faire demi-tour ou lui emboîter le pas. Après, c’est trop tard, il ne reste aux victimes qu’à affronter la mégère pour récupérer leurs songes. La partie s’annonce rude et inégale, c’est la petite puce qui vous le dit .
De charmantes aquarelles mettent en scène cette histoire en « tiroirs »( pages à volets), qu’il faut ouvrir pour savoir ce qu’il y a dedans : effet de surprise assuré. La disproportion des personnages accentue l’aspect terrifiant de la sorcière pas très maline et la stratégie astucieuse des enfants qui ne se contentent pas des restes de leurs rêves tout jaunis et fanés. Tel est pris qui croyait prendre, dans la tendresse des aquarelles grisées de Claude K. Dubois.