Kalinka et Grognon

PASCHKIS Julie

Jolie oiselle jaune coiffée d’un coquet calot rouge, Kalinka déborde d’énergie et de confiance. Elle s’introduit chez son voisin, gros ours mal léché, au prétexte de mettre de l’ordre dans son antre et dans sa vie. Lui ne rêve que des gâteaux de sa tante Râleuse et du bain vinaigré qui va soulager ses pieds douloureux et se contente de quelques Gr Gr pour protester contre cette intrusion. L’image raconte tout autrement l’efficacité supposée de Kalinka : chaussettes sales expédiées au plafond ou dans le poële, crayons rangés dans la boîte à spaghettis ou courrier dans le grille-pain. Ce tourbillon hyperactif mène finalement Kalinka dans le seau préparé par Grognon. Sans rancune, le solitaire au pelage vert et bouclé sauve l’oiselle de la noyade et tous deux s’installent sur un fauteuil au coussin moëlleux. Une fantaisie traitée avec finesse et délicatesse où chacun trouve son compte après un moment de flottement. (R.F.)