Ce livre se prĂ©sente comme un souvenir dâenfance : le narrateur, alors ĂągĂ© de dix ans, raconte la courte pĂ©riode de vie familiale situĂ©e entre le moment oĂč ses parents, pĂ©ronistes, se sont sentis inquiĂ©tĂ©s par la dictature argentine, et celui oĂč ils ont vraiment disparu. Ătrange pĂ©riode de dĂ©mĂ©nagement dans une rĂ©sidence secondaire prĂȘtĂ©e, de changement dâĂ©cole, de jeux familiaux, de tendresse et de coups de tĂ©lĂ©phones fĂ©briles dans des cabines Ă©loignĂ©es. Ă lâĂąge adulte, le narrateur se penche avec minutie sur les activitĂ©s dâenfance dâune cellule familiale en danger ; mais rien de triste, pas de regrets, seulement lâenthousiasme et lâamour de la vie de deux frĂšres tentant, Ă leur façon, de se prĂ©parer avec la nervositĂ© de celui qui sent proche la grande aventure. Le titre sonne comme un testament paternel : le Kamchatka, dernier mot prononcĂ© par le pĂšre, est le refuge imaginaire.  Le dĂ©but se lit dâun trait, entre inquiĂ©tude et Ă©motion ; puis lâauteur se laisse aller Ă philosopher. Mais les portraits, les rĂ©actions enfantines, les sentiments exprimĂ©s sont drĂŽles et touchants, l’humour et l’amour de la vie, rĂ©jouissants.
Kamchatka
FIGUERAS Marcelo