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Longs cheveux et barbe noirs, Karl Ibou est un homme qui s’ennuie, n’a plus d’appétit, n’aime rien. Dans la rue, il se dissimule sous un énorme chapeau. Son seul compagnon est un canari presque aussi triste que lui, prénommé Nul. Karl Ibou se demande comment font les gens pour être heureux, et rêve d’avoir quelqu’un auprès de lui. Alors il décide de changer d’attitude, de sortir et de se montrer aimable. Mais cela ne suffit pas. Un petit garçon va faire merveille en s’intéressant à son chapeau.
Les images expriment les idées sombres du personnage avec empathie. La qualité artistique, un sens de la composition, une certaine douceur des lignes captent l’attention. Le lecteur suit le cheminement intérieur de Karl Ibou et le destin de son oiseau pour se réjouir avec lui de la luminosité de la dernière page.
La technique utilisée est la même que dans Un lion à Paris (LJA, Septembre 2006), mariant dessins, collages de tissus et de photographies de visages.