Karl (Trilogie noire ; 1)

CAROFF Martial

À Vaison sur Marne, une banlieue du 9-4, Karl et ses potes Tony et Mo se retrouvent au commissariat après le vol à l’arraché du sac d’une vieille dame. Conduits au Quai des Orfèvres en visite pédagogique, ils croisent Ronan venu retrouver son père, le commandant Kleden. Ronan est en terminale avec Layla, Franco libanaise de famille très aisée. L’un et l’autre ne se sentent pas à l’aise dans le milieu snob et friqué de leur lycée chic parisien. Leur attirance pour Karl les conduit dans les rues de sa cité où ils sont confrontés à un milieu d’une extrême violence.

Le texte tendu et sombre plonge le lecteur dans les affres d’une cité de banlieue où un trio atypique accuse, chacun à sa manière, le choc des cultures sur fond de bagarres, bandes, caïds et trafics en tous genres. Psychologiquement, ils n’en sortent pas indemnes et l’aventure les fait passer brutalement de l’adolescence à l’âge adulte. L’auteur jongle avec les différentes personnalités mais son emploi systématique du langage « djeune » et verlan n’ajoute rien à qualité d’écriture. La succession d’invraisemblances nuit à la crédibilité du roman.