En première partie, « Export », on apprend comment, depuis 1989, les services de renseignement des pays du Pacte de Varsovie ont profité de la chute du rideau de fer : transfert d’archives compromettantes en Russie, maintien d’agents secrets à l’Ouest, infiltration des partis politiques, espionnage de l’économie de marché, association avec « Krasnaya Mafiya » (Mafia rouge), complicité des « guébistes » dans le blanchiment d’argent douteux… En seconde partie, « Import », sont rassemblés fiches signalétiques détaillées et commentaires circonstanciés sur les services de renseignement intérieurs et extérieurs, civils et militaires, et écoutes téléphoniques de quatorze pays de l’Est. Disparitions, assassinats, corruption, fortunes énormes édifiées en quelques années seraient le lot habituel d’espions et de policiers reconvertis, infiltrant les économies occidentales.
Journaliste bulgare, correspondante permanente à Paris, lectrice à Assas-Paris II, remarquablement informée, l’auteure dénonce courageusement les liens des anciens de la Nomenklatura et des services secrets de l’Est, habiles à piper les dés des nouvelles relations européennes.