Khalil, bardĂ© d’une ceinture dâexplosifs, prend le RER Ă Saint-Denis le 13 novembre 2015. Il choisit la rame la plus bondĂ©e et actionne le dĂ©tonateur mais rien ne se passe. AffolĂ©, sans argent ni papiers, il essaye de trouver une planque avant de retourner chez son ami Rayan Ă Molenbeek. RĂ©alisant ce quâil est devenu, sa famille le renie. Persistera-t-il ?âŠÂ   AprĂšs Dieu nâhabite pas Ă la Havane (NB novembre 2016), Yasmina Khadra continue son exploration du bien et du mal Ă travers le portrait d’un anti-hĂ©ros influençable, proie facile dâamis et dâimams fanatiques. Son livre se lit presque comme une dĂ©monstration du processus qui conduit un jeune, a priori normal, Ă verser dans le terrorisme. Rien pourtant que lâon ne sache dĂ©jĂ : quoi de plus facile que de recruter ces jeunes dont la haine et la violence sont attisĂ©es par le rejet de la sociĂ©tĂ©, les difficultĂ©s dâintĂ©gration, et qui voient dans ces actes fous de kamikazes lâoccasion de donner un sens Ă leur vie, de gagner le respect dâeux-mĂȘmes et lâadmiration des autres. LâĂ©vĂ©nement dramatique et imprĂ©vu qui fait vaciller la dĂ©termination du jeune homme et rĂ©veille sa conscience anesthĂ©siĂ©e redonne de lâintensitĂ© Ă cette histoire rendue tristement banale par les attentats rĂ©cents. Un plaidoyer contre le fanatisme pas trĂšs original mais bien Ă©crit.  (M.-F.C. et M.-N.P.)
Khalil
KHADRA Yasmina