Kipling

ZORGBIBE Charles

Rudyard Kipling a été un infatigable globe-trotter. Né dans l’Inde britannique, envoyé à sept ans en Grande-Bretagne pour faire ses études, il revient à Lahore à dix-sept ans pour travailler comme journaliste. Sa vie est une suite de voyages autour du monde, entrecoupés de séjours plus ou moins longs aux États-Unis (il a épousé une Américaine), en Afrique du Sud (pour la guerre des Boers), en France (qu’il adore) et en Angleterre où il finit par se fixer. Écrivain déjà célèbre dans son pays à vingt-quatre ans, prix Nobel de littérature en 1907, Kipling, dont la passion pour l’Empire britannique est le trait fondamental, a été universellement admiré de son vivant.

 

Charles Zorgbibe, universitaire, biographe (Mirabeau, NB juillet 2008 et Metternich le séducteur diplomate, NB novembre 2009), détaille abondamment la vie de Kipling. Il la truffe de présentations fouillées – pesantes à la longue – de ses très nombreux ouvrages. Il la resitue – savamment – dans son contexte historique, culturel et politique. Il explique comment ce « conservateur », adepte par ailleurs de modernité (il écrivit de la science-fiction !), a pu élaborer une oeuvre d’une telle variété, d’une telle humanité. Reste ce mystère : pourquoi n’est-elle plus lue, à quelques notables exceptions près, aujourd’hui ?