Klingsor

Klingsor n’a jamais peint que des verres, tasse à thé ou pots. Il excellait dans la représentation de ces objets familiers. Pour le peintre, la matière est bouillonnante d’énergie, et il s’acharna de longues années à représenter dans le moindre détail ces éléments de la vie quotidienne.  C’est une biographie romancée d’un peintre inconnu, peut-être imaginaire, du début du XXe siècle racontée par Torgny Lindgren (Souvenirs, NB décembre 2013). Originaire de Suède, l’artiste, marqué dès son enfance par le souvenir d’un aïeul qui, trop souvent pris de boisson, avait décidé d’y mettre fin et laissé son verre sur une souche coupée en biais, dans la forêt ; le verre se serait alors redressé de lui-même ! Il apprend l’art de la peinture auprès de Fanny qu’il épousera sur le tard. Il parcourt l’Europe, vient à Paris, s’y fait un ami… Leur relation se poursuivra jusqu’à sa mort. L’auteur se fait alors narrateur et se rend sur les lieux où a vécu Klingsor pour mieux le comprendre. Le style est agréable mais également aussi lent que le temps nécessaire pour peindre avec minutie et le lecteur peut se lasser.  (C.M. et F.L.)