Stepford, une petite ville rurale de l’Amérique profonde, dans l’État du « Pennsyltucky », est le théâtre de phénomènes étranges et inexpliqués. Une force surnaturelle s’attaque au bétail et aux fermes, réveillant la terreur ancestrale du loup-garou. Un jeune Amish est soupçonné. Un journaliste arrive à Stepford et met le doigt dans l’engrenage de cette effrayante affaire… Derrière le paravent de silence et les traditions étranges de la petite communauté amish, qui vit à l’écart sous la férule dictatoriale d’un ministre de Dieu, se devinent bien des secrets, des hypocrisies, des parjures.
Dans ce roman dense, bien tourné, bien mené, au rythme cadencé, alternent ironie grinçante et frisson d’horreur, le secret restant préservé jusqu’au bout. L’auteur, qui s’est suicidé à trente-trois ans en 2005, s’était taillé une réputation sulfureuse avec Le seigneur des porcheries (N.B. décembre 1998) ; il joue habilement ici d’une galerie de portraits complexe, souvent inquiétante, pour dénoncer les faux-semblants, les préjugés, la peur de la différence entre deux communautés que tout oppose.