Directeur d’un hedge fund (fonds spéculatif), Hugues se targue d’être à quarante ans le meilleur investisseur parisien. Pour faire rentrer du fric, il n’hésite pas à soudoyer une agence de communication ou à réaliser une vidéo porno gore. Dans un climat de crise financière, il vit une journée folle : sa femme, bourrée de Lexomil, ne supporte plus la présence d’une belle maîtresse, un journaliste véreux le poursuit et un jeune stagiaire drogué envoie par erreur le résumé d’une réunion top secret à la presse. La Bourse s’effondre, pourtant traders et communicants se retrouvent à une party où l’« on se tanke le nez dans la coke ».
Ancien journaliste financier travaillant actuellement dans une agence de communication, Philippe Nicholson fait dans ce premier roman la satire d’un milieu qui lui est familier. L’auteur critique la marchandisation d’un monde sans scrupules où tout s’achète : amour, sécurité, bonheur, malheur… Le trait est lourd, le langage vulgaire et truffé d’anglicismes, les dialogues indigents, les personnages totalement artificiels. Difficile de croire à cette caricature.