La ballerine et les ogres

À trente ans, Karoline vient d’être engagée dans une prestigieuse maison d’édition parisienne comme secrétaire multilingue. Jean, le grand patron, la remarque et ils vont vivre tous deux une passion amoureuse, au centre de ce récit. Karoline désire se stabiliser, fonder une famille, alors qu’à cinquante-cinq ans Jean ne veut pas briser son foyer, ni entacher sa notoriété. Ces deux visions différentes, ajoutées à l’engagement politique maoïste de Karoline aboutiront dramatiquement. Le fil de l’histoire est sans cesse entremêlé à l’évocation des souvenirs de Karoline : abandonnée par son père, fonctionnaire nazi, en 1945, malmenée par les Soviétiques en RDA, devenue ballerine, mariée et divorcée très jeune, puis expatriée dans la troupe de l’Opéra de New York, ces multiples épreuves expliquent sa soif de stabilité et de paix.

Le roman (inspiré de la vie de l’auteure) a le mérite de bien analyser une relation amoureuse entre deux êtres éminemment différents, et de montrer la vie d’une maison d’édition… et même si la construction du récit, confuse, sans aucune séparation en chapitres ni chronologie, rend sa lecture un peu difficile, le personnage de l’héroïne est énergique.