Joseph de Saint Hubert dirige avec autoritĂ© et succĂšs la Banque GĂ©nĂ©rale dâInvestissement. Sa rĂ©ussite fait de lui un homme riche, moderne, sachant mettre Ă son profit la mĂ©diocritĂ©, y compris de certains membres de sa famille. Son flair attire les banquiers amĂ©ricains Morgan et Rothschild avec lesquels il entreprend de renflouer les finances de lâĂtat amĂ©ricain en quasi faillite, non sans rĂ©aliser de juteux profits au passage. Pendant ce temps, ses cousines essaient tant bien que mal de dĂ©velopper leurs affaires dans les colonies. Mais lâattention excessive portĂ©e Ă ses activitĂ©s finit par lasser sa femme qui dĂ©cide de le quitter.  Le tome 6 de la saga de la famille Saint Hubert restitue, au tournant du XXe siĂšcle, une sociĂ©tĂ© en pleine rĂ©volution industrielle. MalgrĂ© les multiples histoires parallĂšles des membres de la famille, le scĂ©nario reste maĂźtrisĂ© sans perdre le lecteur qui peut se rĂ©fĂ©rer si besoin Ă lâarbre gĂ©nĂ©alogique de couverture intĂ©rieure – qui nâest pas superflu. Cette fresque parvient avec un certain brio Ă marier la fiction et la rĂ©alitĂ© sans verser dans la caricature, le tout servi par un dessin classique mais finalement trĂšs plaisant. Une sĂ©rie dont on ne se lasse pas. (V.L. et Y.H.)
La banque. 1882-1914 ; 6
BOISSERIE Pierre, GUILLAUME Philippe, BRANGIER Stéphane