En 1731, la baronne de Fontaine-Martel, chez qui loge Voltaire, meurt brusquement dans son hôtel parisien. Trois femmes espèrent l’héritage : sa fille, la comtesse d’Estaing, sa demoiselle de compagnie, Victorine de Grandchamp, et une lointaine jeune cousine de la branche Martel de Clère. D’abord, on ne trouve aucun testament, ensuite on en découvre trois. Le philosophe soupçonne un meurtre et, aidé de la marquise du Châtelet, enquête. Ils se heurtent au lieutenant général de police Hérault.
Frédéric Lenormand (Le château de Tchou-An, NB avril 2004) transforme ses personnages, qui ont tous ont existé, en fantoches et les entraîne dans une intrigue échevelée : meurtres, retournements de situations, poursuites effrénées et coups de théâtre se succèdent à un rythme effréné. Le lecteur, d’abord amusé, risque de renoncer assez rapidement à comprendre qui à tué qui. Mais l’auteur, esprit caustique, plume acérée et style brillant, fait preuve de beaucoup d’impertinence. Un joli talent pour un mince sujet.