La si profonde angoisse existentielle de Pascal Quignard méritait ce Grand Œuvre qu’est « Dernier royaume » : après Sordissimes : Dernier royaume V (NB mars 2005), voici le nouvel opus. L’écrivain y livre ses questionnements et raisonnements. Sa barque glisse au fil de la mémoire, celle de personnages du passé, mythiques ou non, des auteurs grecs et latins, rarement contemporains, qui ont construit sa personnalité d’homme obsédé et exigeant Il exalte son besoin de solitude, s’interroge sans relâche sur la mort, la naissance, le suicide ou l’athéisme qui s’oppose au désir métaphysique de croire.
À la diversité des sujets abordés correspond la variété des moyens d’expression : anecdotes historiques, contes, essais philosophiques, fragments biographiques. Citations, allégories, aphorismes, mots rares émaillent ce livre “érudissime” et vertigineux, à la langue limpide et forte, mais aux thèmes redondants et à la pensée souvent obscure.