Là-bas

SIBRAN Anne, TRONCHET Didier

Alger. Une voiture de l’OAS mitraille la foule arabe. Mercadal, un pied-noir, est épargné, mais un petit vendeur meurt dans ses bras. Menacé de mort par le FLN, il doit quitter l’Algérie et arrive à Paris juste à temps pour la naissance de sa fille Jeanne, la narratrice, qui retrace la vie de son père et de sa famille à partir de ses souvenirs. Elle décrit les difficultés d’intégration du père, évoque sa grand-mère nostalgique, sa tante chaleureuse mais bientôt mourante, les souvenirs souvent tristes de son enfance.

Le récit, adapté d’un roman d’Anne Sibran, touche par son aspect vécu. Le découpage en séquences sert convenablement le propos. Mais le dessin, sans grâce et caricatural, comme la couleur (bleus froids, bruns orangés, verts glauques) n’ont rien d’enthousiasmant et sont peu adaptés à ce récit qui nous fait plonger au coeur d’un drame historique, et constitue par son épaisseur romanesque, un témoignage sensible et vrai.