La Bataille de France jour après jour : mai-juin 1940

LORMIER Dominique

Les six semaines séparant l’invasion de la Belgique par l’armée allemande le 10 mai et la signature de l’armistice franco-allemand le 22 juin 1940 sont souvent considérées comme une « débandade générale » marquée par le « défaitisme et la couardise du soldat français ». Pour l’historien Dominique Lormier, ces idées reçues sont à réfuter : archives et témoignages montrent que les causes de la défaite sont l’incapacité de l’État-major, l’inadaptation du matériel et l’inexistence des communications. Les troupes françaises se sont, en fait, admirablement battues comme le prouve l’analyse minutieuse des combats qui ne furent pas des victoires décisives, mais illustrent une aptitude à de brillants coups de frein : Monthermé, Gembloux, Saumur…

 

L’auteur se plaît à remettre en cause des théories acquises (cf. Rommel, la fin d’un mythe, NB août-septembre 2003). Il s’appuie sur des exemples dont les multiples détails égarent l’attention : unités concernées, armement, pertes humaines et matérielles, localisation méticuleuse (sans cartes). Il s’en dégage des répétitions, une absence de vision globale, voire une confusion qui font à la limite douter du bien fondé de sa thèse, ce qui serait regrettable pour un travail si fouillé et, au demeurant, instructif.