Lou est devenue une vieille dame, aux cheveux gris. Elle habite à « la Douceur », quelque part vers Eymoutiers, le lac de Vassivière, le plateau des mille vaches. Elle se souvient et écrit pour les « cueilleurs d’histoire » l’histoire de sa vie. Elle revient sur la fin du premier tome, comment elle a été sauvée par Oscar, comment elle s’est échappée, à la fin du deuxième tome, de la communauté de Wien et de son chef qui ne cesse de la poursuivre. Lou est forte mais vulnérable. Elle sera subjuguée par la Mélodie, qui leur permettra de se libérer des Bougeurs.
Ce roman clôt une trilogie palpitante, nourrie d’amitié, d’amour, de catastrophe, et de renaissance. Il décrit comment il a fallu se reconstruire et vivre autrement, en faisant des choix, des sacrifices. Humain, il imagine une société douce, une utopie fondée sur la simplicité. La lecture est fluide, haletante, difficile de lâcher le roman en cours de route! L’auteur invente des mots drôles et joyeux, le SYRES (syndrome du réveil des survivants de la grande panne), le bidonska, etc… Lou est une héroïne dynamique, toujours en action : elle » gravaille « , bercée par les poèmes d’Apollinaire, soutenue par l’Odyssée, aidée par la communauté. (J.G.)