Parmi les sanglants combats de la seconde guerre mondiale entre lâAllemagne et lâUnion SoviĂ©tique, les siĂšges de Leningrad, Stalingrad et Koursk seraient les plus connus, notamment pour leur influence dĂ©cisive sur lâĂ©volution de la conflagration. Le journaliste amĂ©ricain Andrew Nagorski estime ce jugement erronĂ© : la bataille de Moscou (1942) a Ă©tĂ© la plus meurtriĂšre et, surtout, son issue â lâarrĂȘt puis le retrait des troupes nazies Ă proximitĂ© de la capitale â eut des consĂ©quences stratĂ©giques, politiques, psychologiques, dĂ©terminantes. La mĂ©connaissance du rĂŽle exact de cette formidable bataille a de nombreuses causes : perspectives inexactes, imprĂ©paration, opposition entre les dictateurs et leurs gĂ©nĂ©raux opĂ©rationnels, sauvagerie des combats, Ă©normes pertes humaines. Chacune des parties a donc choisi une prudente rĂ©serve et fait des analyses discrĂštes. LâĂ©tude, documentĂ©e et Ă©clairĂ©e par des cartes, dĂ©passe son Ă©noncĂ© dans le temps et lâespace, ce qui en accroĂźt le cotĂ© instructif.
La bataille de Moscou
NAGORSKI Andrew