Contre-révolutionnaire, anti-bonapartiste, jeune général des Chouans, Antoine de Phélippeaux organise avec l’aide d’un brillant officier anglais une expédition au Moyen-Orient faisant échouer celle de Bonaparte. Hortense Saint-Meri, mystérieuse survivante des carmélites de Compiègne guillotinées sous La Terreur, recherche la règle originale de l’ordre, rédigée en 1204, perdue depuis… Obstacles abolis, ces destinées exceptionnelles seront enfin réunies à Saint-Jean-d’Acre aux pieds du Mont Carmel. Ce roman d’amour et d’aventures inscrit un jeu de piste (décryptages de signes et énigmes codées) dans la désastreuse campagne orientale de Bonaparte ; dans cette terre de prédilection de l’auteur (Le grand festin de l’Orient, NB juin 2004), dont la démonstration est lassante, on rebondit sans répit de complots en alliances fragiles, de massacres en redditions. Un manichéisme permanent oppose Bonaparte, sanguinaire, manipulateur, au messianisme trompeur, aux amants bienveillants et fédérateurs. Érudit, le romancier expose très longuement l’historique des trois religions monothéistes, leurs satellites et leurs déviances, loue la tolérance oecuménique en ces temps où on envisageait, déjà, une terre de liberté pour les Juifs, et esquisse la géopolitique du XXe siècle.
La bataille des anges
WEBER Olivier