C’est volontairement que l’auteure a choisi de livrer une version du conte qui s’éloigne fortement de celle d’origine, afin de se rapprocher du public enfant. Au point d’introduire dans l’histoire des éléments complètement nouveaux, et d’en ôter certains qui donnaient aux liens entre la Bête et la Belle leur puissance d’évocation… L’illustratrice a, pour sa part, mis sur ce texte des images au graphisme plutôt moderne, un peu naïves, privilégiant le rouge et le bleu. L’ambiguïté initiale du personnage principal s’efface derrière l’animalité d’une lourde silhouette couronnée de grands bois de cerf. L’alternance de grandes scènes pleine page et d’un découpage en petites vignettes accorde une certaine dynamique à la lecture, mais l’ensemble souffre d’une maladresse qui édulcore le thème. Une publication suscitée par l’adaptation cinématographique récente. (M.T.)
La Belle et la Bête
MARTINEZ Carole, LEROY Violaine