Mars 1921 : la Charmeuse, fière terre-neuvas de Saint-Malo, taille une route nord dans le gros temps. « Les V’la partis sur le grand banc pêcher la morue … » Si les uns ont le mal de mer, les mousses sont élevés à la dure pendant qu’à terre, les femmes voient arriver les tempêtes d’équinoxe avec appréhension. Pour échapper à la monotonie des jours, on chasse le dadin, on se raconte des « fortunes de mer », on boit et on danse entre hommes. Quand arrivent les glaces dérivantes, tout le monde est sur le pont pour éviter les icebergs… S’ils ont de la chance, une fois les cales pleines, ils rentreront à Saint Malo, où on les attend avec impatience.La Belle Lavandière est le troisième et dernier tome de la série Entre Terre et Mer. Pascal Bresson s’est inspiré d’une histoire d’Hervé Baslé pour approcher le « Grand Métier ». Mais il enchaîne les anecdotes et les clichés, ce qui hache et désarticule le récit. Le dessin d’Erwan Le Saëc est typé : les teintes foncées où domine l’ocre renforcent, s’il était nécessaire, la pénibilité de ces vies. (D.L. et Y.H.)
La Belle Lavandière (Entre terre et mer ; 3)
BRESSON Pascal, LE SAËC Erwan