La Bénédiction inattendue

Sept nouvelles atemporelles où l’imaginaire et le réel se mêlent au gré des mots et des rencontres. L’auteure retrace la genèse de son élan créatif, de l’angoisse de la page blanche à la magie de son stylo à plume, à travers des tranches de vie parfois chargées de souffrance. Chaque nouvelle est l’occasion d’une rencontre avec des personnages sortant de l’ordinaire comme la princesse Anastasia, un chef d’orchestre dont l’auteure aura un fils, un vieillard ayant dans le cou l’empreinte d’une aile de papillon, un homme bibliothèque, un vétérinaire opportun pour soigner son chien Apollo.  Le récit s’organise comme une pièce d’horlogerie où d’infimes mécanismes transportent le lecteur du réel à l’imaginaire. Entre l’onirisme et la bizarrerie, il est parfois difficile de trouver le fil conducteur, de démêler les angoisses. Yoko Ogawa cultive le déséquilibre dans le fond comme dans la forme, laissant le lecteur osciller entre la confusion et l’illusion, le conte et l’interprétation d’un rêve avec tout le talent qu’on lui a déjà reconnu dans Amours en marge (NB mai 2005).