Après un bref rappel du contenu de son premier livre, Luc aborde les éléments fondateurs de l’Église. Le remplacement de Judas par Mathias, la Pentecôte, puis la naissance des premières communautés avec leurs exigences absolues de partage, les prédications et miracles et les premières difficultés avec les autorités juives, surmontées grâce à l’intervention du docteur de la Loi Gamaliel. Mais bientôt, survient le procès d’Étienne qui donne l’occasion de reprendre les grands documents de l’ancienne Alliance. L’histoire se poursuit par la conversion de Paul et l’arrestation de Pierre. Elle s’achève par la mort d’Hérode.
Picorant les épisodes les plus pittoresques des Actes, le scénario en retient principalement le côté anecdotique. Un peu sulpicien, malgré des réminiscences cinématographiques, le dessin montre des premiers chrétiens extasiés et confits en dévotions alors que leurs opposants exhibent des airs courroucés. Quelques rares paysages simplifiés tentent d’animer un ensemble d’un grand classicisme. On peine à y retrouver l’âme du récit néotestamentaire, bien que le texte soit fidèle dans son ensemble à la traduction publiée par Louis Second en 1910.