La brodeuse des ombres

Valentine, vieille dame solitaire, vient de mourir à Paris. Jeune, et déjà originale, elle vivait avec ses parents dans la région de Montluçon lorsqu’un mariage avec un perruquier-coiffeur la conduit à Auxerre. Leur bébé meurt d’une encéphalite. Valentine apprend que la cause du décès serait un talc à l’hexachlorophène. Elle part en croisade pour faire condamner les responsables… Guy, son voisin parisien, professeur et grammairien, la soixantaine, revient du Canada lorsqu’il trouve son appartement totalement vide ! La facture du déménageur le dirige vers une maison isolée dans une carrière abandonnée de la région de Montluçon. Il découvre l’histoire étrange de Valentine… Sophie Endelys est magistrate ; après avoir exercé à Paris, elle vit en Normandie et tisse ici une intrigue compliquée, pleine de rebondissements, allant jusqu’au bizarre. Rédigés à la première personne, les récits des deux héros s’entrecroisent. Une fois habitué à cette construction « double trame », le lecteur peut entrer dans ce roman à plusieurs facettes. Des questions graves sont abordées : la santé publique, les avancées parfois excessives de la science, les excès des firmes pharmaceutiques, la fragilité psychologique et mentale. Un texte séduisant pimenté d’une ironie mordante.