Mère d’une adorable fillette et femme de millionnaire, Faye évolue dans un confort opulent ; une façade dorée derrière laquelle son mari la rabaisse à la moindre occasion. Soumise, elle préfère passer pour une incompétente plutôt que de le défier par ses connaissances. Elle encaisse, va jusqu’à s’humilier, jusqu’à l’adultère de trop… Bâti en trois actes derrière les rideaux d’un couple presque parfait, le roman de Camilla Läckberg résonne comme un plaidoyer pour une reconnaissance des femmes qui ont abandonné études et projets afin de contribuer à la réussite de leur conjoint. Elle décode avec intelligence les mécanismes de la perversion narcissique et la force de frappe mise en oeuvre par une femme bafouée et humiliée. Son enfance, qui est sa part d’ombre et sa force, l’aide à reconstruire son identité, octroie à ce thriller domestique sa composante psychologique. La vengeance est brutale, machiavélique et impitoyable, à la hauteur de la frustration et des découvertes de la jeune femme. Auteure d’exception (La sorcière, NB novembre 2017), Camilla Läckberg joue avec les codes du roman noir dans le registre à forte teneur symbolique de l’aliénation conjugale. L’intrigue est simple, le passé toxique et le piège inexorable ! Un Läckberg très différent des précédents (Maje, M.-N.P. et C.G.)
La cage dorée : la vengeance d’une femme est douce et impitoyable
LÄCKBERG Camilla