À Reykjavík, en 2017, Maria, une jeune journaliste d’investigation, est sollicitée depuis la prison par Agla, une banquière accusée de malversations. En mal d’amour l’une et l’autre, elles découvrent les dessous sordides d’un trafic de drogue et, surtout, le détournement de l’aluminium islandais par des spéculateurs sans scrupules. Le fils d’un des trafiquants, quant à lui, obnubilé par une radio islamophobe, prépare un coup d’éclat. Quand les chemins des uns et des autres se croisent, la situation devient explosive. Ce dernier volet d’une trilogie (Reykjavík noir ; 2, NB avril 2018) inscrit des histoires d’amour intenses dans le monde du crime organisé. L’auteure décrit les affres de la passion amoureuse qui peut conduire au suicide. Elle nous introduit, par ailleurs, dans l’intimité d’un adolescent perturbé, fasciné par sa petite amie syrienne et sensible à l’islamophobie en Islande, mais alerte surtout ses contemporains sur le détournement de matières premières au détriment de toute une nation et sur l’exploitation de jeunes droguées dans le convoyage des stupéfiants. Le roman est construit en chapitres très courts, très efficaces, avec pour fil conducteur l’enquête d’une journaliste courageuse mais fragile. Un thriller sensible et bien conduit. (A.K. et A.-M.D.)
La cage (Reykjavík noir : la trilogie ; 3)
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