En 1804, dans un bourg de Westphalie, Dietrich Hermès, harnacheur de chevaux, est distingué par Napoléon pour l’excellence de son travail. Fasciné par le métier de sellier, son fils, Thierry, parfait son savoir en passant chez les meilleurs artisans d’Aix-la-Chapelle et Pont-Audemer où il apprend à garnir des calèches. Il termine sa formation à Paris et, marié à une riche héritière, crée sa propre entreprise qui prospère très vite. Ses descendants, Charles-Émile et ses fils, couronnent leur réussite en installant l’atelier « Hermès » rue du Faubourg Saint-Honoré.
À l’instar des Dames du Faubourg (NB mars 1987), Jean Diwo célèbre l’artisanat par le récit très romancé de l’ascension vertueuse de la famille Hermès. Ni tensions ni échecs, les fils sont là pour prendre la relève (y a-t-il eu des filles ?), les mariages sont réussis, les employés parfaits, les maîtres généreux ! Des informations minutieuses sur les métiers du cuir, quelques lignes sur les tourments et les progrès du XIXe siècle, sur le Paris d’Haussmann, deux ou trois faits divers servent de toile de fond à un ouvrage conventionnel, tant dans son déroulement que dans son écriture.