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Maria Callas : une voix au service de la musique, des opéras dont elle épouse les rôles. C’est par son instinct dramatique et son phrasé impeccable qu’elle entre dans la légende. Travailleuse acharnée, elle relève tous les défis, son incroyable tessiture se prêtant à interpréter tous les personnages. En tragédienne, Callas chante les rôles qui se confondent avec sa vie, d’une voix toute en arabesques ; elle triomphe, suscitant les jalousies, provocant les cabales.
Au-delà de la biographie, Ève Ruggieri s’attache à la femme plus qu’au mythe. Dans un hommage empathique et pudique, elle évoque le caractère difficile de la diva, sa famille et les hommes de sa vie. Auteure de Beethoven (N.B. juil. 1998), la journaliste et musicienne écrit sur la passion, la maîtrise et le travail. Elle évoque le fol enchaînement des répétitions, souligne la nécessaire connivence entre les partenaires et décrit brillamment un monde magique et révolu, celui de l’Opéra fastueux, pas encore populaire. Ève Ruggieri parle avec délicatesse d’une femme mal-aimée et souvent épuisée dont la longue silhouette moulée dans son fourreau n’en finit pas d’éblouir.