La cantina

LE GALL Frank

Désert de Sonora, Mexique, 1967. Louis-Marie, propriétaire amnésique de la Cantina, où n’apparaît jamais le moindre client, rend quotidiennement visite à Ferdinand, un immense cactus. Une chaise, deux bières et il discute avec cette plante – constamment mutique – des intentions de Dieu. Mais ce jour-là s’arrête une vieille Oldsmobile d’où sortent Juan, un quinquagénaire pas trop mal conservé, et Rita, une beauté sculpturale. Felipe, le factotum de la cantine en tombe des nues et n’hésite pas à prophétiser l’arrivée très prochaine des pires catastrophes.   À défaut de réelles catastrophes, les épisodes rocambolesques ne vont pas manquer dans ce roman déjanté. Frank Le Gall est surtout connu comme un auteur de bande dessinée à l’imagination débridée. On ne sait trop s’il s’agit ici de parodie de romans ou de films un peu noirs mais pas trop, avec une héroïne qui fait tourner les têtes, de la science-fiction, des extra-terrestres, des « flower children », un hommage aux Beach Boys, peyotl et tequila consommés sans modération… Le rythme est rapide, et les très nombreux dialogues souvent drôles, avec de véritables trouvailles. Cependant on tourne un peu en rond et c’est parfois bien long.   (M.-C.A. et T.R.)