Dans un temps postérieur à l’Évolution, dans le pays de la « Patrie populaire », John, un journaliste américain, est missionné pour faire un film sur La caverne vide. Il a déjà séjourné longuement dans la contrée; son ex-beau-frère, Ivann, est interné dans un camp de redressement. Il découvre que Maya, sa maîtresse, a mis au monde une fille qui lui a été enlevée et placée dans une « maison des enfants sauvés de leurs parents ». Il se lance à leur recherche dans une société contrôlée étroitement par de nouvelles technologies. Le deuxième roman de cette auteure bulgare dessine un monde étouffant dans lequel la démocratie a disparu au profit d’un régime autoritaire qui soumet ses compatriotes à la terreur. D’un flot de personnages émergent deux personnalités : Maya, touchante par ses efforts désespérés pour devenir un exemple de rééducation et retrouver sa fille, et John, pétri de bonnes intentions dans cette société de mensonges et de suspicions dont tout bonheur est banni. La haute technologie (drones, puces, web) n’est utilisée que pour asservir, ligoter un homme bien impuissant. Cette dystopie ambitieuse fourmille de références, d’allusions, de situations très détaillées qui finissent par brouiller le message. (J.D. et D.C.)
La caverne vide
TRANKOVA Dimana