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Pour soigner sa fille, Moshen, le meilleur couturier du pays, accepte d’apprendre le métier à Abkir. La bourse d’or qu’il a reçue de lui est vite dépensée, et ce concurrent trop rapide attire la clientèle avec des prix bas et des tasses de thé. Moshen propose alors à Abkir de confectionner la ceinture de feu, gage de réussite, pour laquelle il faut une peau de chèvre de Mongolie et bien d’autres choses encore. Mais on ne doit pas la vendre… La cupidité d’Abkir sera punie : ne pouvant se résoudre à se séparer de la ceinture pour rien, il devient fou. La patience, le travail bien fait et l’astuce triomphent.
Les éléments traditionnels du conte sont mis en images dans un Orient de fantaisie aux couleurs somptueuses. Les objets de métier décorent l’image et les pages de garde : fusettes, aiguilles, modèles de points, etc. Le découpage des images fait apparaître le bas d’une scène au-dessus d’une autre, renforçant le surréalisme de l’illustration où les personnages portent sur le dos l’objet de leur préoccupation ; le texte alerte s’y inscrit dans une typographie facile à déchiffrer.