La Cendre aux yeux

FORTON Jean

À Bordeaux , un rentier solitaire vit dans une chambre d’étudiant. Tous les soirs, aprĂšs vingt-deux heures, il analyse minutieusement par Ă©crit ses Ă©tats d’ñme. Un jour, par dĂ©soeuvrement, il suit dans la rue une adolescente de seize ans qui, peu Ă  peu, le fascine, l’obsĂšde. Il dĂ©cide de la sĂ©duire, y arrive


 

Écrit avec l’élĂ©gance dĂ©suĂšte du dandy, ce livre prĂ©sente un hĂ©ros dĂ©testable et subtil. Uniquement occupĂ© de son plaisir, l’homme dissĂšque, analyse autrui et ne se prive de rien ! DĂ©nuĂ© de scrupules et d’émotion sincĂšre, il se complaĂźt au centre d’une jolie construction littĂ©raire dĂ©diĂ©e Ă  sa seule jouissance. Ce roman, publiĂ© une premiĂšre fois en 1957, prix FĂ©nĂ©on en 1959, est considĂ©rĂ© comme le chef-d’oeuvre de son auteur (cf. Les Sables mouvants, NB novembre 1997). Techniquement trĂšs rĂ©ussi, il met mal Ă  l’aise par la dĂ©gradation dĂ©tachĂ©e et systĂ©matique infligĂ©e Ă  l’innocence malheureuse.