Ce joli titre est un refrain de longévité, chanté tous les matins sur une île du Japon par des vieillards porte-bonheur. Nous avons peur de vieillir et l’attitude de la société à l’égard de ses seniors n’incite pas à l’optimisme, mais si nous savons vivre les renoncements nécessaires, il est possible de changer notre regard sur la vieillesse et d’accéder à la jeunesse du coeur. C’est ce travail que l’auteure, sans en masquer les difficultés, propose à chacun d’accomplir. Après Mourir les yeux ouverts, dont l’humanité avait été beaucoup appréciée (NB mai 2005), Marie de Hennezel incite à vieillir le coeur ouvert. Est-ce parce que le sujet la touche personnellement, au seuil de la soixantaine et dans les turbulences d’une vie personnelle difficile ? Ce livre n’a pas le souffle du précédent. Il présente, cependant, une abondante documentation, cite les écrits les plus pertinents et constitue une ressource intéressante. Ce sont toujours les témoignages recueillis, comme le bref échange avec soeur Emmanuelle, qui sont les chapitres les plus riches de ce guide du bien vieillir destiné à la génération du « baby-boom ».
La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller
HENNEZEL Marie de