La chambre blanche

WAITES Martyn

1946. À son retour de guerre, Jack est embauché par Ralph, entrepreneur de travaux publics à Newcastle. 1956. Grâce au député travailliste Dan Smith, la ville se transforme, les affaires marchent et Jack devient le directeur réel de l’entreprise. Brian, petit voyou, souteneur aussi violent qu’incontrôlable, agresse et blesse très sérieusement, dans un pub, les fils de Ralph. Il s’enfuit. En 1962, truand parvenu, il revient, il veut sa revanche et sa part du gâteau. Paru en 2004, La Chambre blanche suit la transformation de Newcastle, ville ouvrière et misérable, sous l’impulsion de Dan Smith (1915-1993), puis la chute de ce dernier et la dégradation de la cité. Les personnages sont typés : jeune traumatisé par les camps de concentration, taiseux, énergique et intelligent, entrepreneur généreux dépassé par la violence de ses enfants, abject scélérat. Ou encore prostituée victime d’inceste qui martyrise à son tour sa fille, mères au foyer qui s’ennuient. Martyn Waites (Né sous les coups, NB octobre 2013), qui a travaillé dans un centre pour jeunes délinquants, connaît bien la Newcastle sordide des années cinquante/soixante-dix et les problèmes de ses habitants, mais son livre tient plus de la fable sociologique que du thriller. (C.P. et B.Bo.)