Dans un quartier déshérité de South London, Robert Sutton attend la visite de l’unique prétendant à la reprise de son pressing. Akeel, jeune Pakistanais, se présente. Mais toute une vie de dur labeur passée à nettoyer, laver, repasser, ne se transmet pas facilement d’autant plus que Robert cède aussi les deux appartements attenant à la boutique, le sien et La chambre des vie oubliées, conservatoire des objets laissés dans les vêtements par leurs propriétaires distraits. Avant de passer la main Robert propose à Akeel de faire son apprentissage.
Apparaissent alors des personnages, habitants du quartier ou clients du pressing, qui vont et viennent dans le roman et que l’on suit sans vraiment s’y attacher tant ils manquent de relief et de vie. Londres, la toile de fond de ce roman, a les couleurs ternes du cliché. Quelques noms de stations de métro, de ponts et de pubs, çà et là, ne suffisent pas pour évoquer une ville. L’histoire s’étire lentement et perd de son intérêt. L’idée de départ s’avérait intéressante et l’on regrette qu’elle n’ait pas abouti.