La chance du perdant

GUILLAUMOT Christophe

La vie au sein du SRPJ de Toulouse n’est pas un long fleuve tranquille… Renato Donatelli, dit le Kanak, est au placard à la section « courses et jeux » où il retrouve le lieutenant Cussac, viré de la brigade criminelle. Artiste de street art, May travaille au centre de tri des déchets lorsqu’on découvre les restes d’un malheureux qui s’est suicidé dans le compacteur à plastique. Quand des joueurs couverts de dettes et interdits de casino disparaissent, les policiers entament une enquête qui va les plonger dans le monde impitoyable des tripots et des rackets.  

L’auteur, capitaine de police, est actuellement en poste à Toulouse. C’est son troisième roman. Son héros récurrent, le Kanak, inspiré d’un collègue disparu, a les caractéristiques du genre : honnête, gentil et dévoué, mais tout en muscles. On le suit au fil d’une intrigue à rebondissements, centrée sur l’addiction aux jeux et ses conséquences, traversée de péripéties et de personnages annexes qu’on a souvent du mal à suivre et à situer. Les enquêteurs promènent le lecteur dans la ville rose avec une précision topographique parfois lassante. Malgré une construction un peu désordonnée, on peut se laisser emporter par le style vivant jusqu’au dénouement prévisible. (D.A. et M.Bo.)