Jean est un gamin de douze ans à la mort de son père. Sa mère qui sombre alors dans l’alcoolisme meurt dans l’incendie de la ferme. Il est recueilli par un oncle lointain qui donne vite son affection à ce gamin intransigeant et lui apprend le dur métier de rémouleur. Une idylle se noue entre l’adolescent et Violette, la fille de ses hôtes. Le bonheur à portée de main. Mais, en 1917, la guerre fait rage…
Ce court roman raconte une histoire bouleversante comme les aimaient « les hussards bleus de la République » : sur fond de vie modeste, des hommes de bonne volonté, intègres, généreux, hostiles à la guerre par haine de la barbarie se montrent pourtant patriotes. On peut trouver du charme à l’évocation d’un monde qui n’est plus, à la description de métiers disparus. On peut se laisser émouvoir par le talent de poète du héros, virtuose de l’acrostiche pour coder les lettres qu’il envoie à son aimée. On peut croire à cette belle histoire désuète au parfum d’encre et de craie. Des notes en fin d’ouvrage l’ancrent dans la réalité d’une leçon d’histoire. Le souci pédagogique est ostensible. (J.G. et C.B.)