Le commissaire Montalbano est désoeuvré et fort malheureux de cette inaction. L’arrestation mouvementée de deux vieux bigots devenus fous ne lui suffit pas, fut-elle agrémentée de la découverte d’une, puis deux poupées gonflables parfaitement identiques et très encombrantes. Il n’est pas non plus passionné par La chasse au trésor proposée par un anonyme, mais il a tort. Il aurait mieux fait de s’y plonger avec plus de vigilance… Rien de bien nouveau dans ce roman d’Andréa Camilleri (La danse de la mouette, NB mars 2014). On y retrouve le fameux commissaire Montalbano et ses adjoints habituels, sa lointaine fiancée, ses interrogations métaphysiques et sa peur de vieillir. Malheureusement, l’histoire est peu vraisemblable et la fin rapidement pressentie. Restent le décor, la faconde des personnages, le pittoresque dialecte sicilien fort bien traduit, et les alléchantes recettes culinaires. L’auteur, très prolifique, semble cette fois avoir manqué d’inspiration et au risque de décevoir ses plus fervents admirateurs.
La chasse au trésor
CAMILLERI Andrea