Zahia Ziouani, trente-deux ans, fille d’émigrés algériens, directrice du conservatoire de Stains, a créé l’orchestre symphonique Divertimento, quatre-vingt musiciens qu’elle dirige. Elle se produit également en différents lieux, tant en France qu’à l’étranger. Une réussite due à un travail intense, avec l’appui de parents attentifs qui l’ont très tôt initiée à la musique classique, et à des rencontres déterminantes (le chef roumain Sergiu Celibidache, entre autres).
Après avoir retracé ses années d’apprentissage, sa difficile insertion dans le milieu machiste des chefs d’orchestre, l’auteur relate plusieurs de ses expériences, déplore la méfiance des institutions envers la banlieue. Elle a cependant été contactée par le directeur de La Cité de la Musique pour participer au projet d’un orchestre de jeunes, associant les enfants des quartiers populaires. Elle croit à l’accessibilité de la musique pour tous si l’on s’en donne les moyens, tout étant affaire de volonté et de générosité. Zahia Ziouani, malgré risques et difficultés, continue à s’investir aussi profondément dans ce travail d’équipe qu’est celui de l’orchestre. Un récit linéaire qui se lit agréablement.