Le 12 avril 1912, lors du naufrage du Titanic, une mystérieuse jeune femme assassine la richissime marquise d’Anguisola et dérobe ses bijoux. Vingt ans plus tard, à l’hôtel Drouot, une somptueuse vente de joyaux est brutalement interrompue par la police car deux parures manquent à l’appel, dont la Chimère d’or de César Borgia. Or les deux pièces appartenaient à la défunte marquise.
Bien documenté sur le plan historique et passionnant comme un thriller, le roman met à nouveau en scène le prince vénitien Aldo Morosoni, grand amateur de bijoux Renaissance et son ami, l’égyptologue Adalbert, héros du Collier sacré de Montezuma (NB décembre 2007). À part quelques intrusions à Venise et en Touraine, la toile de fond de l’intrigue est le Paris cossu des années trente. Amours contrariées, meurtres, simulacre de suicide et rumeurs de kidnapping s’enchaînent sans le moindre temps mort. Des dialogues souvent bien menés et quelques personnages cocasses font que le récit se lit avec plaisir.