Une brillante avocate new-yorkaise, Mara, doit prouver que « la Chrysalide », le superbe tableau d’un maître flamand du XVIIe siècle, que son client veut mettre en vente, a été acquise légalement. En effet, la fille d’un couple de collectionneurs juifs hollandais soutient que cette oeuvre appartenait à ses parents exterminés lors de l’Holocauste… L’histoire du tableau est narrée en trois récits simultanés, parallèlement aux recherches qu’effectue Mara pour sa plaidoirie.
Le procédé n’est pas nouveau, mais l’auteure, elle-même avocate et dont c’est le premier roman, le maîtrise mal. Mêlant un imbroglio criminel extravagant avec une histoire sentimentale assez niaise, elle introduit gauchement des considérations didactiques sur le métier d’avocat, le droit de la propriété artistique et les spoliations opérées par les nazis ainsi que sur les techniques des ateliers flamands au XVIIe siècle. D’une écriture si maladroite qu’elle ôte toute crédibilité, sans cohérence ni véracité psychologique, l’ensemble est lassant.
S.La. et A. Be.